Autour d’un tas de linge, trois femmes s’activent. Trois sœurs qui se retrouvent pour vider la maison de leur défunte grand- mère. Chemises, robes, tabliers, nappes et draps… Elles brassent, trient et rangent, s’imprègnent du linge pour évoquer ces images faites de petits riens et de grandes émotions. Le tissu est partout, matière souple, malléable, vivante. Traversés par le vent, les souvenirs s’animent peuplés d’animaux, de personnages qui surgissent, temps suspendu d’hier et d’aujourd’hui… La mémoire est à l’œuvre, subjective, incertaine, imparfaite. Mamie Marcelle, elle-même, à qui ce grand déballage redonne de la vigueur, revient auprès de ses petites filles, pour ensemble, compléter, vivre, revivre, réinventer leurs histoires présentes et passées. Elles partageront des secrets précieusement gardés. Betty, Louise et Mona chercheront tout au long de cette mise en vide comment dire au revoir à leur chair Marcelle.